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    Carte de l'Inde

    Carte de l'Inde (Cliquer pour agrandir)

     

    L'Inde est une démocratie parlementaire.

     

    Drapeau de l'Inde

    Le drapeau Indien

     

    Nature de l'État : république fédérale (29 États et 7 territoires de l'Union)

     

    Les états de l'Inde

    Carte des états de l'Inde (cliquer pour agrandir)

     

    Capitale : New Delhi : 16.350.000 d'habitants

    Superficie de l'Inde : 3.287.259 km² (6 fois la France)

    Densité de population : 411 hab./km² (3 fois plus que dans l'Hexagone).

    Population globale : 1,35 milliard d'habitants en 2018

    Population urbaine : 33,5 %

     

    Population de l'Inde

     

    Espérance de vie : 69 ans

    Taux d'alphabétisation : 71,2 % (estimation 2015)

     

    Monnaie : la Roupie ( L'Inde en bref )   1 € = environ 75 L'Inde en bref

    La Roupie

    Monnaie indienne

     

    Langue officielle : Hindi (parlé par plus de 50% de la population du pays) et anglais.

    Autres langues parlées : 18 langues officielles ont été reconnues par la Constitution indienne : le hindi, l’ourdou, le bengali, le népalais, le télougou, le marathi, le tamoul, le gujarati, le malayalam, le kannada, l’oriya, le penjabi, l’assamais, le cachemiri, le sindhi, le manipuri, le konkani et le sanskrit. Environ 2000 dialectes ont été identifiés.

    Principales religions : hindous (79,8 %), musulmans (14,2 %), chrétiens (2,3 %), sikhs (1,7 %), bouddhistes (0,7 %), jaïns (0,4 %) (estimations 2011).

     

    Temple de Kajuraho

    Temple de Kajuraho (cliquer pour agrandir)

     

    Le type de climat : L'Inde a en gros trois saisons : chaude, humide et fraîche. La chaleur commence à augmenter dans les plaines du nord en février et devient insupportable en avril-mai. La mousson fait son apparition vers la fin mai dans le sud, puis se dirige vers le nord et couvre tout le pays entre la première semaine de juillet et la fin octobre. La température baisse fortement autour de décembre - janvier. L'extrême sud reste chaud toute l'année en raison du climat côtier.  L'automne et l'hiver sont les meilleurs moments pour visiter l'Inde.

    Heure locale : L'Inde à 4h30 l'hiver et 3h30 l'été d'avance sur la France. Il n'y a pas d'heure d'été en Inde.

    Revenu national brut par habitant : environ 1 850 $ constants par an (2017, selon le FMI).

    Près d'un tiers de la population vit en dessous du seuil critique de pauvreté.

     

    L'Inde en bref

     

    Vidéo : Présentation générale en deux minutes

     

     

    Vidéo : L'Inde, les animaux et le sacré

     

     

    L'Inde en bref


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  • Le mot sanskrit Yoga signifie "unir" ou "relier" (sous-entendu avec l'absolu).

    Le Yoga est un voyage vers une réalité dans laquelle vous faites l'expérience de la nature suprême de l'existence comme d'une unité sans limite. Il est important de vous rappeler que cette unité sans limite est une expérience et non une idée, une philosophie ou un concept.

     

    Le Yoga

     

    Pour une majorité d'occidentaux, le Yoga se résume au Hatha Yoga. Pourtant, non seulement ce n'est pas la seule forme de yoga, mais même, la forme proposée en Occident est très éloignée de ce qu'est réellement le Hatha Yoga traditionnel. En effet, le Hatha Yoga, traditionnellement, n'est pas une forme de gymnastique douce mais une voie spirituelle à part entière, qui plus est une voie abrupte et dangereuse réservée à une élite d'individus prêts à brûler les étapes de la réalisation.

    Il est ainsi apparu, fleurissant dans chaque ville, des "cours de yoga" qui, s'ils semblent positifs pour la santé, relèvent avant tout de la séance de gymnastique. Il peut être bon de préciser qu'il y a des techniques (notamment respiratoires) qui, si elles sont enseignées par des guides mal formés, ne sont pas sans danger.

     

    Hatha Yoga

     

    Le yoga n'est pas fondamentalement une pratique. Ce n'est pas un exercice. Ce n'est pas une technique. Les représentations les plus répandues renvoient à une version expurgée du Yoga qui a maintenant envahi le monde. C'est la version travestie d'une science d'une envergure et d'une profondeur extraordinaires, originaire du sous-continent indien.

    La science du Yoga est, pour le dire simplement, la science de vivre en alignement parfait, en harmonie absolue, en synchronicité totale avec l'existence.

    Vous n'arrivez au Yoga qu'après avoir saisi que ce que vous désirez est essentiellement l'illimité, et qu'absolument rien d'autre ne peut vous apaiser. Tout être humain vit dans un état d'insuffisance perpétuelle. Peu importe qui vous êtes ou ce que vous avez accompli, vous en voulez toujours un peu plus que ce que vous avez maintenant. Le désir humain est ainsi. Mais le désir fondamental de tout être humain est l'expansion infinie.

     

    Le Yoga

     

    La plupart des êtres ne sont pas conscients de la nature de leur aspiration. Lorsque celle-ci s'exprime de façon inconsciente, nous l'appelons avidité, conquête, ambition. Lorsque cette aspiration trouve une expression consciente, nous l'appelons Yoga.

    Si vous croyez encore que tout sera parfait lorsque vous aurez trouvé un nouveau partenaire amoureux, obtenu une augmentation, acheté une nouvelle maison ou une nouvelle voiture, alors le temps du Yoga n'est pas encore venu pour vous. Lorsque vous aurez testé toutes ces choses et quelques autres, et reconnu clairement qu'aucune d'entre elles ne sera jamais suffisante, alors vous serez prêt.

     

    Le Yoga

     

    Les huit étapes du Yoga d'après les Yoga-Sûtra de Patanjali :

    • Yama : Maitrise des pensées, paroles et actes.
    • Niyama : Attitudes et actions justes
    • Asana : La posture juste
    • Pranayama : La gestion de l’énergie
    • Pratyahara : Le retrait des sens
    • Dharana : La concentration
    • Dhyana : La méditation
    • Samadhi : La libération

     

    Le Yoga

     

    Les cinq principales voies du Yoga :

    • Hatha Yoga : Yoga de la maitrise du corps. Forme particulière de yoga, Il signifie "Yoga d'effort" et concerne principalement l'éveil spirituel par les postures correctes (āsana), la discipline du souffle (prāṇāyāma) et la méditation (dhyana).
    • Karma yoga : Yoga de l'action. C'est le Yoga de l'action désintéressée. Basé sur les enseignements de la Bhagavad-Gîtâ, l'un des écrits fondamentaux de l'hindouisme, c'est l'une des quatre voies traditionnelles du Yoga. C'est un Yoga particulièrement bien adapté à notre époque et aux conditions de vie du monde moderne.
    • Raja Yoga : Yoga royal. C'est le yoga basé sur les Yoga Sutra de Patanjali. Il est l'un des fondements de la philosophie indienne.
    • Bhakti Yoga : Yoga de la dévotion. C'est l'ensemble des pratiques spirituelles tournées vers la dévotion à la divinité dans l'hindouisme. C'est probablement l'une des voies la plus suivie en Inde, de réalisation spirituelle ou de libération.
    • Jnana Yoga : Yoga de la connaissance. C'est le Yoga de la non dualité qui remonte au Veda et surtout aux Upanishad majeures. Il aurait été à l'origine enseigné de manière mythique par Krishna dans la Bhagavad-Gita. Ce Yoga énonce que l'absolu (Brahman) est le Soi (Atman) véritable. Sa méthode principale est l’investigation du Soi par le retour à la source de nos pensées, le mental, jusqu'à la pensée du "je" origine de la Maya (illusion).

     

    Le Yoga

     

    Nous sommes tous différents et chaque personne pourra ainsi trouver et emprunter la voie avec laquelle elle est le plus en harmonie. Mais ces différentes formes de Yoga mèneront toutes à la même destination : la réintégration et l'Unité avec le Tout.

    Le yoga vise fondamentalement à étendre votre expérience au-delà des cinq sens. Il y a une dimension au-delà de vos cinq sens. Vous pouvez lui donner le nom qui vous plaît. Vous pouvez l'appeler "Soi" si vous voulez. Vous pouvez l'appeler "divin". Vous pouvez l'appeler "Dieu". Le choix du terme vous appartient.

     

    Le Yoga

     

    Grands courants fondateurs du Yoga au format .pdf (lecture ou téléchargement)


     

    Lecture du Yoga sutra de Patanjali :

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

     

     

    Petit glossaire des mots sanskrits

     

    Le Yoga

     

    Vidéo : Pourquoi le Yoga ? (sur le fond)

     

     

    Vidéo : L'Inde, le berceau du Yoga (sur la forme)

     

    Le Yoga

     


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  • Les origines :

    La musique classique indienne remonte aux temps Védiques, elle est reconnue d'origine divine.

    On repère la trace de la musique indienne classique dans les premiers textes sacrés de l’Inde, les Védas mis par écrit il y a 5000 ans, mais compte tenu de la tradition orale elle est beaucoup plus ancienne.

    Le dieu Brahma a créé l'univers par le son primordial Om et le langage dériverait du son du tambour. On peut dire de la tradition védique que c’est une théologie du son.

     

    OM, le son primordial

    Le tout premier élément à se manifester lors du processus créateur fut le son (nada). L’univers, où régnait auparavant un immense silence, se trouva parcouru par la vibration du son primordial, celui là même que l’on répète encore comme un mantra : le son OM. Le son est une énergie pure (prana) doublée d’une vibration (spanda) qui se propage dans toutes les directions à partir d’un point central.

    La musique accompagne les rites védiques (les pujas) depuis toujours. C’est elle qui donne la puissance à la parole rituelle. L’un des quatre textes fondateurs, le Samaveda, est consacré entièrement aux hymnes, aux rythmes et à la musique védique. Les hymnes védiques les plus anciens étaient chantés en utilisant uniquement trois notes.

    De nos jours sur les rives de Bénarès c’est le Samaveda que psalmodient encore les brahmanes (prêtres védiques).

     

    Bharata

     

    Le musicien doit se trouver en état de complet abandon lors d'une exécution en vue de se trouver en fusion avec le principe fondamental de l'Univers, qui est son musical.

    Il y a environ 2000 ans les Natya Shastra, écrits par Bharata, codifient les arts et la musique. À partir du  17ème siècle à cause des invasions musulmanes et de leur influence, la musique du Nord de l’Inde deviendra différente de celle du Sud de l’Inde.

     

    Natya Shastra

     

    La musique Hindousthani, la musique du Nord, accueillera des influences Perses. Elle est plus libre et permet au soliste de grandes improvisations.

    La musique Carnatique, la musique du Sud, paraîtra à l’oreille occidentale plus gaie. Elle est plus codifiée, permettant de donner des variantes d’un thème fixé suivi d’un solo plus court.

     

    La musique de l'Inde

     

    Les modes :

    La musique de l’Inde comporte de nombreux modes. Chacun est lié à une courte mélodie appelée raga. Cette mélodie est le centre d’une structure formelle à laquelle elle donne son nom (exemple : raga shivranjani). Chaque raga, s’appuie sur une tonique qui, quand il est interprété, est constamment maintenue en pédale (ou bourdon) par le tanpura. Le raga n’est pas simplement une échelle de notes : il traduit une humeur, un sentiment (la pensée indienne en dénombre neuf : érotique, comique, pathétique, héroïque, terrible, odieux, merveilleux, serein et furieux), une ambiance liée à une heure de la journée ou à une période de l’année : il y a des ragas du matin, d’autres du soir, d’autres de la mousson.... Il en existe des centaines, dérivant de 10 principaux en Inde du Nord et 72 principaux en Inde du Sud.

    Le raga se présente donc comme une brève cellule mélodique qui sert de thème principal à une pièce importante, généralement interprété par trois musiciens : le premier pour la mélodie, un second pour le bourdon et le troisième à la percussion.

    Il est important de noter que l’improvisation joue un grand rôle dans la musique indienne. Mais l’absence de partition ne signifie pas qu’on y joue n’importe quoi, car il y a des règles très strictes sur la manière d’improviser, et bien des musiciens apprennent par cœur des passages entiers de telles ou telles mélodies ou structures harmoniques. L’habileté du musicien à improviser sur un raga montre sa maîtrise et sa créativité.

     

    Ragas

     

    Concept central de toute la musique indienne, râga signifie littéralement "passion", "couleur" et "attachement".

    Lors de l'éxecution du raga (qui peut durer plusieurs dizaines de minutes voire plusieurs heures dans des cas exceptionnels, la durée courante étant comprise entre 30 et 40 minutes pour Puriya-Kalyan par exemple) on peut distinguer plusieurs étapes :

    L'Alap : Dans cette première partie on assiste à l'élaboration lente du raga dont les caractéristiques modales sont exposées et développées. Elle s'exécute sans percussions. Durant cette partie, le musicien "éveille" la tonique, l'alap est une introduction lente et cruciale sur laquelle se reposera tout le reste.

    Jod : Ici est introduite une pulsation rythmique de base. Le rythme s'accélère progressivement. Les ornementations se font de plus en plus savantes.

    Jhala : C'est le mouvement final de l'élaboration du raga. Les mouvements rythmiques sont très rapides, aboutissant au climax final et à sa dissolution, en général brutale.

     

    Les notes :

    La musique indienne s’appuie sur 7 notes qui correspondent aux 7 chakras (centres énergétiques du corps humain). Ces notes sont appelés svaras.

     

    Notes et chakras

     

    SA : Shadja (DO) Muladhara 1er chakra

    RI : Rishabha  (RE) Svadhisthana 2ème chakra

    GA : Gandhara (MI) Manipura 3ème chakra

    MA : Madhyama (FA) Anahata 4ème chakra

    PA : Panchama (SOL) Vishudha 5ème chakra

    DHA : Dhaivata (LA) Ajna 6ème chakra

    NI : Nishada (SI) Sahasrara 7ème chakra

     

    Ces sept notes correspondent à peu près aux sept degrés de l'échelle occidentale.  Comme dans l'échelle occidentale, des subdivisions entrainent l'apparition de notes supplémentaires utilisables par le musicien (ce sont les touches noires du piano par exemple). L'ensemble des notes jouables par le musicien (touches noires et blanches du piano) sont les swaras. Il s'agit de :

    SA RE RE GA GA MA MA' PA DHA DHA NI NI SA

    Les notes soulignées indiquent un bémol (diminution d'un demi-ton environ) et le MA' indique un dièse (élévation d'un demi-ton). Là où les choses se compliquent, c’est que les "notes" indiennes n’ont pas comme chez nous de hauteur fixe : il n’y a pas un la du diapason fixé à 440 Hertz. Dans la musique indienne, l’exécutant fixe lui-même la position du la et accorde son instrument à partir de cette note dont il a décidé de la fréquence. Ainsi, un la peut-il sonner comme n’importe quel degré de notre échelle occidentale.

    Selon le raga joué et le caractère qu’il doit développer, les intervalles entre les notes ne sont pas toujours les mêmes, y compris pour un même mode : un ton ou un demi-ton peuvent être légèrement plus grands ou plus petits. Ces légères inflexions sont tenues par les spécialistes comme le cœur et le principe fondamental de l’exécution des ragas. Il est donc hors de question de jouer de la musique indienne sur nos instruments à clavier puisque la division rigoureusement chromatique de notre "clavier bien tempéré" est une aberration pour le musicien indien.

     

    Le rythme :

     

    Partition tabla

     

    Le rythme ajoute à la complexité de la musique indienne : c’est sans doute le plus savant du monde. Les rythmes sont à 16, 14, 12, 10, 8, 7 ou 6 temps pour les plus courants. À l’intérieur de chaque temps, des subdivisions et des contretemps permettent des arabesques d’une extrême subtilité. Alors qu’en Occident le rythme est fixé par une mesure binaire ou ternaire qui définit une pulsation régulière, en Inde il s’agit plutôt de cycles : les tâlas. Ces cycles, qui comportent jusqu’à 108 battements, le percussionniste doit les apprendre par cœur pour les utiliser à bon escient selon le raga exécuté, et pour suivre les improvisations du soliste.

     

    La musique de l'Inde

     

    Les principaux instruments

     

    Sitar

    Le sitar : Le sitar est constitué d'une caisse de résonance en calebasse et d'un long manche creux en bois évidé, muni d'une vingtaine de frettes en métal courbées et amovibles. Sur la table d'harmonie, deux chevalets plats tirent parti de la vibration des cordes pour faire naître une sorte de grésillement harmonique et créer un son lumineux tout à fait caractéristique.

    Les cordes se répartissent en trois groupes. Celles qui servent la mélodie sont jouées à l'aide d'un onglet fixé sur l'index de la main droite, tandis que les doigts de la main gauche les tirent sur l'une ou l'autre des frettes, reproduisant ainsi les intonations de la voix humaine.

    Deux à trois autres cordes, les chikari, servent de bourdon rythmique et sont régulièrement frottées par le petit doigt de l'instrumentiste. Enfin celles qu'on dit "sympathiques", au nombre de douze à vingt, ne sont pas jouées avec les doigts, mais vibrent et amplifient les notes pincées.

     

    Vidéo : Ravi et Anoushka Shankar

     

    La musique de l'Inde

     

    La vina :

     

    Vina

    La vina est le plus ancien   instrument classique de la musique indienne (VIe siècle). C'est un des principaux instruments mentionnés par la littérature védique. Sa famille a comporté de nombreuse déclinaisons, décrites dans les traités de musique. La mythologie hindoue la donne comme une invention de Shiva, inspiré par les formes de son épouse Parvati.

    La plus répandue est aujourd'hui la vina de Saraswathi qui adopte sa forme actuelle au XVIIe siècle. Instrument de prédilection des femmes; elle est comme un gros luth  d'environ 1,50 m de long, à manche long évidé muni d'une calebasse. Il comporte alors une grosse caisse de résonance (kudam). Il a en général 24 frettes collées à la cire d'abeille, et sept cordes métalliques. Quatre sont principales (assujetties aux frettes), trois3 sont libres, jouées ensemble rythmiquement par le petit doigt de la main droite, et assurent le bourdon. Elle couvre un ambitus de quatre octaves et demie. On ne la joue pas posée devant soi, on la tient comme un luth, en tenant le manche dans la main droite, le kudam posé sur la cuisse.

     

    Vidéo : Jayanthi Kumaresh (Sarasvati vina)

     

    La musique de l'Inde

     

    Le tanpura :

     

    Tanpura

    Le tanpura est un instrument à cordes de type luth, jouée en pinçant les cordes à vide.  Il dispose de quatre à six cordes. Le joueur égrène (généralement) en continu la note tonique et la quinte du mode relatif au raga joué. Le tanpura génère également des harmoniques consécutives au bourdon obtenu (accord de base).

    Il sert d’étalon mélodique pour le chant et les instruments, permettant aux musiciens de naviguer de façon juste et précise, dans l’univers micro-tonal spécifique de la musique classique Indienne.

    Le tanpura, bourdon omniprésent dans la musique indienne, égrène le silence et soutient nos voix, nos instruments. Il nous donne la note fondamentale, le Sa, d'où la musique se déploie en harmonie et revient au cœur d'elle-même, au cœur du Silence.

     

    Vidéo : Démonstration de tanpura

     

    La musique de l'Inde

     

    Bansuri (flûte traversière) :

     

    Bansuri

     

    Le bansuri est la grande flûte traversière indienne classique et est probablement le plus ancien instrument de musique de l'Inde du nord. La taille de la flute correspond à la gamme de notes.

    Il est fait de bambou et consiste en une portion de 70 cm de long et 4 cm de diamètre, creusée de trous et bouchée à une extrémité. C'est la flûte favorite de la musique classique car son embouchure permet un excellent contrôle du son. Son registre couvre deux octaves à deux octaves et demie.

    Son équivalent au sud est le venu ou vamsa, qui est un peu plus petit. On le nomme aussi de son ancien nom kulal, mullaikulal, ou kuzhal (qui désigne aussi une flûte de pan pastorale).

    La flûte populaire, droite et à bec ou traversière, plus petite, est appelée murali. C'est un instrument qui joue un rôle particulier en Inde, car il est fortement associé au dieu Krishna.

     

    Vidéo : Manose et ses amis - Twameva

     

    La musique de l'Inde

     

    Le tabla :

     

    Tablas

     

    Le tabla est un instrument de musique à percussion. On dit qu'il serait né de la colère d'un musicien qui aurait jeté son mridangam par terre et l'aurait brisé en deux : l'instrument fonctionnait toujours et donna naissance au tabla.

    Le tabla se compose de deux fûts, un petit tambour mâle, le dâyan ou dahina et une timbale femelle, le bayan ou baya, accordé le plus souvent à la quinte grave (en fonction de la tonalité et du raga, ce peut être à la quarte ou à l'octave).

    Le dayan est un petit tonneau de 15 cm de diamètre et 25 cm de haut, taillé dans un tronc de thun, de teck ou de pallissandre, mais seule une petite partie est excavée. Il importe de garder un fond lourd pour assurer stabilité et résonance vibratoire. Une première peau de chèvre y est posée sur la bouche, sur laquelle une autre est liée par un tissage en cuir de chameau, puis coupée en son centre.

    Le bayan (30 cm de diamètre pour 25 cm de haut) est une timbale en terre cuite ou en cuivre (ou laiton), recouverte elle aussi du même dispositif complexe de peaux et pastille, mais cette dernière est décalé du centre.

    Les lanières sont fréquemment des cordelettes avec des anneaux et plus rarement des petites cales de bois (guti) pour les accorder. Il faut aussi un marteau pour accorder l'instrument (opération délicate là aussi).

     

    Vidéo : Tabla avec Satish Kumar

     

    La musique de l'Inde

     

    Le mridangam :

     

    Mridangam

    Vieux de 2000 ans, c'est l'ancêtre des  membranophones, joué comme instrument d'accompagnement rythmique principal de la danse classique bharata natyam et des chants religieux kâlaksêpam, du sud de l'Inde. Au XIXe siècle, il a été intégré au concert de la musique carnatique. Son nom provient de mrid, "terre" et ang, "corps", ce qui indique qu'il était probablement jadis fabriqué en terre cuite (ou qu'on y appliquait de l'argile pour l'accorder).

    Aujourd'hui, il est fait en bois jaune du jaquier, d'une seule pièce oblongue de 52 à 62 cm de long et à peu près 21 à 25 cm de diamètre.

    Le mridangam serait à l'origine du langage des hommes. En effet, chacune des 14 à 22 frappes du mridangam correspond à une onomatopée (solkattu). La première leçon est "Tha - Dhi - Tom - Nam". Ce langage est universellement appris par les instrumentistes.

     

    Vidéo : Sumesh Narayanan - Mrudangam Solo

     

    La musique de l'Inde

     


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  • Siddharta Gautama et le Bouddhisme

     

    Siddharta Gautama

    Le terme "Bouddha" n’est pas un nom, mais un titre qui signifie "celui qui Comprend", ou "celui qui est Éveillé". Ce titre a été attribué à un homme dont le nom était Siddharta Gautama, dit Shakyamuni, et qui vécut dans le nord de l’Inde il y a environ 2 500 ans. Héritier des Shakya dont le royaume se trouvait sur les contreforts de l’Himalaya, il renonça à sa vie princière pour rechercher une solution aux souffrances des êtres humains.

    Nous savons que Siddharta Gautama venait d’une famille aisée mais très jeune, il fut profondément troublé par sa découverte des quatre souffrances inéluctables de la vie humaine : la naissance dans un monde troublé, la maladie, la vieillesse et la mort. Siddharta quitta alors ses vêtements princiers, coupa ses longs cheveux et sa barbe, et devint un homme errant à la recherche de la vérité.

     

    Siddharta

     

    Il s’engagea alors dans une quête spirituelle ardente, afin de trouver la cause fondamentale de la souffrance humaine et son remède. Durant de nombreuses années, il pratiqua les enseignements des différentes écoles religieuses de son temps, ainsi que des austérités d’une extrême rigueur. Mais il les rejeta finalement, les jugeant inaptes à lui apporter la réponse qu’il cherchait. Abandonnant cette voie, Siddharta recommença à manger et à se laver ; ses disciples, pensant qu’il s’éloignait de la vérité, le quittèrent, les uns après les autres.

    Restant seul, allant de lieu en lieu, il arriva finalement à un endroit sur les bords d’une rivière, il s’assit à l’ombre d’un grand arbre pipal près de la ville de Gaya, et prit une grande résolution : "Je ne me lèverai pas de cet endroit avant d’être Éveillé". Shakyamuni entra dans une profonde méditation. Jour après jour, nuit après nuit, il resta assis, contrôlant, concentrant et purifiant son esprit, supprimant les blocages mentaux. Ainsi, à trente-cinq ans, la nuit de la pleine lune de mai, à l’instant où l’étoile du matin se levait, alors qu’il fixait son esprit sur cette étoile, l’Illumination s’imposa à lui, l’Éveil complet était enfin arrivé. Cet état, qui correspond à la plénitude de la Sagesse et de la Compassion, permit à Siddharta Gautama de devenir le Bouddha.

    C’était la fin de sa quête. Il était devenu le Bouddha, "celui qui savait", il était Éveillé, une nouvelle mission s’imposa à lui, faire connaître à l’humanité la Vérité qu’il avait découverte. Bouddha quitta donc l’endroit de l’illumination, que l’on appelle le Bodhi, et partit vers Sarnath, où il rassembla ses anciens disciples, et leurs fit connaître sa grande découverte. Une communauté spirituelle se créa autour de la parole de Bouddha, et il continua à parcourir tout le Nord-Est de l’Inde.

     

    Bouddha-1

     

    Selon la tradition, Shakyamuni voyagea partout en Inde pendant près de cinquante ans, partageant son éveil et enseignant à ceux qu'il rencontrait comment libérer le potentiel formidable qui était en eux. Il fut bientôt appelé le Bouddha, ce qui signifie Éveillé. Ses enseignements furent consignés sous la forme de sûtras et diffusés dans toute l’Asie, donnant naissance aux différentes écoles du bouddhisme, généralement caractérisées par l’importance accordée à la paix et à la compassion.

    Devenu le plus grand des maîtres spirituels de l’Inde, il mourut, en atteignant le "parinirvana".

    Voici, résumé, la biographie traditionnelle de Siddhartha Gautama, le prince indien qui devint Bouddha, l’Éveillé fondateur d’une tradition spirituelle : le bouddhisme.

     

    Le Bouddhisme

     

    Vidéo : L'éveil

     

    Le Bouddhisme

     

    Les Enseignements du Bouddha

    Les trois groupes des idées essentielles du Bouddhisme dans l'ordre où le Bouddha lui-même les a comprises sont :

    1) Les Quatre Nobles Vérités concernant la souffrance et le moyen de se libérer de son emprise.

    2) Les trois caractéristiques liées à toute existence phénoménale.

    3) La Loi de Causalité, de cause et effet qui agit et réagit dans l'univers sur tous les plans.

     

    Les Quatre Nobles Vérités

    Ces vérités ont été proclamées d'après ce que le Bouddha a constaté en observant la loi de cause et effet, et l'impermanence du monde phénoménal extérieur et intérieur. Ceci est son premier enseignement donné aux hommes, car il est essentiel pour eux.

    1ère   Vérité. — La souffrance est liée à toute existence sur le plan phénoménal.

    2ème Vérité. — La cause de la souffrance est l'ignorance et le désir.

    3ème Vérité. — La cessation de la souffrance peut s'obtenir.

    4ème Vérité. — La Voie du Sentier Octuple mène à la cessation de la souffrance.

     

    Les trois caractéristiques liées à toute existence phénoménale

    1. — L'impermanence : Cette impermanence est une des causes de la souffrance, car le bonheur (quand il existe) n'est que passager. L'ignorance, dans laquelle est l'homme de la véritable nature des phénomènes qui l'entourent et de sa propre nature, éveille des désirs avides.

    2. — La souffrance : La souffrance est inhérente à toute vie phénoménale. L'origine de Dukkha est l'ignorance, les désirs qui en découlent et notre attachement à ces désirs.

    3. — Le non-ego : Il n'y a nulle part une entité permanente ou ego fixe. Le "moi" est un composé : tout ce qui le compose est impermanent, nos sensations, nos émotions, nos idées, nos pensées sont passagères et changeantes. Cela qui est impermanent, sujet à la douleur, sujet au changement, est-il possible de dire en le considérant, cela est mon "moi" ?

     

    Bouddha-2

     

    La loi de causalité

    Tout effet a une cause qui procède d'une cause antérieure, cet effet à son tour devient la cause d'un autre effet. Ceci est, en raccourci, la Loi de Causalité que le Bouddha expérimenta et développa.

     

    La Voie du Sentier Octuple

    Cette Voie est parcourue dans la recherche de la connaissance suprême, pour la vivre, il faut suivre pas à pas les branches du Sentier.

     

    1. — Vues justes, compréhension vraie. Notions conformes à la vérité telle qu'elle est, impersonnelles, conformes aux principes de l'impermanence et de la souffrance. Vues épurées de préjugés, intelligentes, tolérantes. Bien des fois celui qui suit le sentier change sa compréhension des choses, car, pratiquant la vie de non violence et cultivant l'observation attentive et la méditation ses vues seront de plus en plus épurées d'ignorance. Les idées courantes de l'homme ordinaire tomberont comme des feuilles mortes, les idées supérieures fleuriront à leur place, une vision transcendantale supérieure des choses se lèvera dans son esprit.

    2. — But juste (ou pensée pure), pour celui qui est résolu de suivre le sentier ; le but immédiat est de réaliser dans sa vie les vérités constatées ; le but lointain vise la libération des limitations de la personnalité et de la souffrance qui en découle.

    3. — Paroles justes (bienveillantes).

    4. — Conduite pure (pacifique, bienfaisante).

    5. — Moyen d'existence pur ne causant ni mal ni souffrance a aucun être vivant. Ces pas sont basés sur la loi de non violence et l'unité de la vie sous toutes ses formes multiples. Seul l'homme pur de violence est apte à la méditation pure.

    6. — L'effort juste, est l'effort soutenu, persévérant, pour obtenir le contrôle des pensées et des actes ; d'éliminer ce qui est nuisible, de cultiver ce qui est bienfaisant.

    7. — Attention juste, vigilance. Observation de ce qui se passe autour de soi, de ce qu'on fait, des causes des pensées et des actes. Observation du corps et des phénomènes du mental. Cette habitude d'attention établie, permet l'analyse et la réflexion et les vues de plus en plus vraies ce qui prépare à la méditation ainsi facilitée.

    8. — Concentration et méditation pure, dans un but élevé pour son bien-être et le bien-être de tous les êtres animés.

     

    Les dix liens qui attachent les êtres à la roue de l'existence

    1)   L'illusion du moi

    2)   Le doute

    3)   L'attachement aux rites et aux cérémonies

    4)   Le désir sensuel

    5)   Le mauvais vouloir

    6)   Le désir du monde des formes

    7)   Le désir du monde sans forme

    8)   L'orgueil

    9)   L'agitation

    10) L'ignorance 

     

    Le Bouddhisme

     

    Vidéo : Le Bouddha et le Bouddhisme

     

    Le Bouddhisme

     

     


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